lundi 1 août 2011

Un cinquième siège en balance pour les sénatoriales en Isère

Droite et gauche arrivent à une parité quasi-parfaite (50,1 % pour la première, 49,9 % pour la seconde) dans l'évaluation des grands électeurs des sénatoriales de ce mois de septembre, reproduite dans le tableau ci-dessus.
Nous sommes partis, pour élaborer cette évaluation, de l'hypothèse de deux listes à gauche (Vallini pour PS-FG-PRG et apparentés, Avrillier pour EELV) et de trois à droite (Saugey pour l'UMP "officielle", Savin pour l'UMP "dissidente" et le NC, Vitte pour les sans-étiquette,MoDem et divers droite).
Le décompte des grands électeurs, basé sur les chiffres légaux de population 2011 (recensement 2008), donne 2879 voix en tout. Evalués commune par commune, ils ont été ensuite agrégés par canton. Les cantons scindant les communes (Grenoble, Vienne, Bourgoin-Jallieu, Echirolles, Saint-Martin-d'Hères) ont été "fusionnés".
Nous avons tenu compte de la couleur politique de chaque commune, mais également de chaque canton, dans lequel le conseiller général a une influence certaine sur les élus sans étiquette. L'influence des présidents d'EPCI a également été mesurée.
La liste d'André Vallini, président socialiste du conseil général, se taille la part du lion. Elle peut a priori compter sur 1325 voix. Des élus de gauche bien sûr, mais également des sans étiquette, particulièrement dans sa circonscription.
Cependant, cette influence pourrait être concurrencée par la liste de Daniel Vitte, conseiller général divers droite de Virieu-sur-Bourbre, mais surtout président de l'Association des Maires de l'Isère. Cette liste comprend certes des élus penchant plutôt à droite, mais aussi des centristes gravitant autour du MoDem et un divers gauche.
Nous évaluons sa force à 416 délégués, et donc un siège, juste devant celle de Maurice Savin (400 voix). Dirigée par le conseiller général UMP de Domène, elle devrait ratisser dans le Grésivaudan, chez les centristes NC (le maire de Sassenage Christian Coigné y figure) et chez les UMP en rupture de ban, notamment dans la région de Vienne.
De quoi considérablement affaiblir une liste officielle de l'UMP, vraisemblablement conduite par Bernard saugey, sénateur sortant. Nous évaluons sa force à 625 voix, moitié moins que celle d'André Vallini.
Quant aux écologistes EELV, derrière Raymond Avrillier, ils sont à un minima de 113 voix. A noter que la présence de Serge Revel, ex-Vert, sur la liste Vallini, devrait les priver de précieux suffrages du côté du Pont-de-Beauvoisin, dont il est conseiller général.
Bien entendu, il ne s'agit ici que d'évluation, mais pas d'un pronostic.
La liste Vallini semble assurée de remporter deux sièges, celle de Bernard Saugey un ou deux. Le quatrième siège serait en balance entre Maurice Savin et Daniel Vitte, trop proches dans notre étude pour être clairement départagés.
Quant au cinquième, il reviendra à liste arrivée en quatrième position. EELV semble trop loin pour l'obtenir, mais notre évaluation place cette liste d'une vingtaine de voix en dessous du résultat des Verts en 2001.
Plus que jamais, le cinquième siège des sénatoriales, nouvellement créé en Isère, se trouve en balance. Emmanuel SAINT-BONNET